jeudi 20 janvier 2011

Le vice-président du TGI de Béthune Pierre Pichoff est soupçonné de corruption


Le vice-président du TGI de Béthune Pierre Pichoff est soupçonné de corruption

Par Hubert DELOMPRÉ le jeudi 20 janvier 2011, 16:19 - La Justice - Lien permanent

* Corrupteur
* corruption
* escroquerie
* excès de pouvoir
* Magistrats

Pierre-Pichoff-vice-president-du-TGI-de-Bethune_scalewidth_630.jpg

Un juge du tribunal de grande instance de Béthune (Pas-de-Calais) a été placé en garde à vue mercredi pour corruption, trafic d'influence et escroquerie, a déclaré jeudi le procureur de Lille Frédéric Fèvre.
Pierre Pichoff, juge à Béthune depuis plusieurs années, devait être présenté dans la journée de jeudi à deux juges d'instruction en vue de sa mise en examen, de même que deux autres personnes, a-t-il indiqué.

Le procureur a demandé le placement du magistrat en détention provisoire, point sur lequel un juge des libertés devra trancher.Pierre Pichoff est soupçonné de "corruption passive".
Il aurait touché des fonds de la part d'un tiers.

L'affaire a commencé en 2010, "lorsqu'un commissariat du Pas-de-Calais a reçu deux courriers anonymes" qui encourageaient la police à mener une enquête sur certains juges de ce tribunal, a ajouté le procureur.

Pour le moment, les enquêteurs n’ont pas établi de lien direct avec les reproches faits à l’ex-maire d’Hénin-Beaumont Gérard Dalongeville, accusé lui aussi de corruption, et de détournement de fonds publics.

Une certitude, le dossier Pierre Pichoff trouve bien son origine à Hénin-Beaumont. Le placement en garde à vue du vice-président du TGI intervient suite à l’analyse d’écoutes téléphoniques par les enquêteurs.

Le magistrat avait été placé en garde à vue mardi matin à la brigade financière de la DIPJ (Direction interrégionale de la police judiciaire) de Lille. M. Fèvre n'a souhaité communiquer aucun détail sur les faits dont le magistrat est soupçonné. Deux autres personnes ont également été déférées en vue de leur mise en examen dans cette affaire.

Le parquet a requis un mandat de dépôt pour l'une et un placement sous contrôle judiciaire pour l' autre. L'une de ces personnes est déjà mise en examen dans une affaire de fausses factures où est mis en cause l'ancien maire
d'Hénin-Beaumont Gérard Dalongeville, selon une source proche du dossier.

Le juge risque dix ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende.

Lorsqu'il était vice-président à Troyes de 1990 à 1997, il avait été "mis en cause et sanctionné par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qui avait ordonné sa rétrogradation et sa nomination à Béthune", a indiqué le procureur de Lille Frédéric Fèvre à l'AFP.
Commentaires

1. Le jeudi 20 janvier 2011, 17:09 par tchampa

Bonjour,
Bravo la Police.
Dommage que dans certaines affaires crapuleuses dans d'autres régions plus à l'Est un grand nombre de procureurs classent systématiquement les affaires pouvant mettre dans une situations très délicate un certain nombre d'enrobés de la justice.
Bien cordialement
2. Le jeudi 20 janvier 2011, 17:17 par Marie-France91

Bonjour,
Merci pour cette information mise en ligne.
Il avait été mis en "cause et sanctionné".....
Mais arrive - t - il au Conseil Supérieur de la Magistrature de radier des Responsables de la Justice très peu délicats qui enfreignent gravement la LOI.
Si la JUSTICE fonctionnait mieux dans ce Pays, il y aurait moins de drames HUMAINS.
Responsabiliser les Juges faisait partie d'un certain programme électoral.
Marie-France GUILLOTON

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dimanche 16 janvier 2011

Les français peuvent lancer des poursuites disciplinaires contre les magistrats



A partir du 1er janvier 2011 grâce à la loi organique du 22 juillet 2010, qui, dans son article 50-3 sur l'ordonnance du 22 décembre 1958, permet enfin aux justiciables français de saisir le CSM afin de faire une demande de poursuites disciplinaires à l'encontre d'un magistrat du siège.
*CSM : Conseil Supérieur de la Magistrature.

Mais encore une fois le pouvoir à proposé un trompe l'œil aux français qui vont encore se faire berner en pensant que l'on va dans leur sens, alors qu'il ne s'agit que de démocratie biaisée, comme d'habitude, puisque si cette demande est rejetée pas le CSM elle ne sera pas susceptible d'un recours quelconque sauf peut-être à la CEDH (belle tromperie s'il en est).
CEDH : Cour Européenne des Droits de l'Homme

On voit bien que le législateur ou plutôt les députés et sénateurs ont voulu faire croire qu'ils défendaient le citoyen justiciable alors qu'il n'en ai absolument rien.

Il faut que les français comprennent que ces parlementaires, une fois élus par eux, n'ont plus aucune responsabilité vis à vis de la Démocratie, de la République et des électeurs ayant voté pour eux, à tel point que certains de ces parlementaires sont même capable de vous dire droit dans les yeux :

"nous ne pouvons pas être responsable car les seuls responsables sont ceux qui nous ont élus"

une honte, n'est ce pas ? A bon entendeur salut ou plutôt : ne votez plus jamais pour ces irresponsables notoires !

Néanmoins nous vous conseillons de multiplier les plaintes au CSM à chaque fois que cela est nécessaire et justifié, de publier ou de faire publier votre plainte ici sur le NET pour qu'elle devienne publique et soit vue du monde entier, ce qui évitera peut-être le rejet systématique par les membres du CSM.

D'autant plus que si le magistrat contre lequel vous demandez une poursuite disciplinaire se trouve être un membre de la franc-maçonnerie, il y a fort peut de chance, même si votre plainte est totalement justifiée par des faits indubitables, que le CSM dont certains membres peuvent faire partie de cette société secrète, ne se jette pas sur la formule du rejet, si facile à claquer à la figure des justiciables français lambda.

ATTENTION :
Votre demande ne peut pas être formulée contre le magistrat qui demeure saisi de la procédure (Disposition déclarée non conforme à la Constitution par la décision du Conseil constitutionnel n° 2010-611 DC du 19 juillet 2010.
Votre demande ne peut pas être présentée après l'expiration du délai de un an après la décision de fin de procédure.
Votre demande doit contenir les détails des faits et des reproches que vous faites au magistrat concerné.
Votre demande doit contenir vos coordonnées complètes, votre identité complète sans oublier votre signature.
Votre demande doit contenir tous les éléments permettant de retrouver la procédure concernée par votre demande de poursuites disciplinaires.

EXPLICATION DES TABLEAUX :
"Ayant rendu pour de l’argent une sentence injuste, Sisamnès avait été, sur ordre de Cambyse, égorgé, écorché de la tête aux pieds. Dans la peau arrachée de son corps, Cambyse avait fait tailler des bandes de cuir qu’on avait tendues sur le siège où Sisamnès s’asseyait pour rendre la justice.
Le siège une fois recouvert de ces bandes, il avait désigné pour être juge à la place de Sisamnès, qu’il avait fait mettre à mort et écorcher, le fils de Sisamnès, en lui commandant de se rappeler sur quel siège il était assis quand il rendait la justice. "
(Hérodote V 25, Pierre Truche, Juger, être jugé, Fayard p 49)

TRÈS IMPORTANT :
Les deux tableaux ci-dessus devraient être présents dans tous les tribunaux de France et de Navarre pour rappeler aux magistrats leur mission vis à vis de la justice, de la vérité et des citoyens français aux noms desquels ils jugent pourtant chaque jour en France.